Lorsque Goethe voyageait en Italie, lorsque Daudet ou Giono décrivaient tant la belle Provence, auraient-ils pu imaginer que quelques siècles plus tard ces lieux magnifiques seraient transformés en lieux "à fuir"
Une végétation transformée
Depuis la fin du XXème, le nombre des personnes ayant une qualité de vie très altérée par la "nature" n’a cessé d’augmenter. Non pas par la nature d’avant, mais bien par celle que la vie moderne a transformée, bouleversée, polluée… Il est démontré que les plantations excessives mono-spécifiques dans les régions urbaines ou péri-urbaines (ainsi par exemple, les haies coupe-vent en Provence), n’ont fait qu’augmenter la Sensibilisation de très nombreux individus auparavant non allergiques.
Ajoutez un peu de Pollution , beaucoup de Réchauffement Climatique (et donc un début plus précoce et l’augmentation de la durée des périodes de pollinisation…) et vous obtiendrez de plus en plus de citadins qui éternuent, toussent, ont du mal à respirer, voient leurs yeux couler, se grattent…
Les plantes, la végétation sont un des éléments essentiels à prendre en compte pour la compréhension et l’étude d’un milieu et de ses habitants. La Méditerranée n’échappe pas à la règle. Parmi les plantes méditerranéennes, les plus allergisantes sont :
Certains arbres sont souvent suspectés d’être allergisants, le plus souvent à tort. Ainsi, le mimosa qui fleurit dans la région niçoise, en même temps que le cyprès, n’est que la partie découverte de l’iceberg. Le célèbre mimosa "inonde" les yeux et le nez de ses fleurs jaunes et parfumées, mais non de ses pollens. Car, pour être allergisante, il faut que la pollinisation d’une plante se produise aidée par le vent (on la dit alors anémophile. A l’opposé, la plante dont la pollinisation s’opère par l’intermédiaire des insectes est dite entomophile). De plus, les pollens des plantes anémophiles sont en général de petites tailles, émis en très grandes quantités, et véhiculés sur de très grandes distances. Ces pollens sont donc très agressifs pour les voies respiratoires des patients. Ainsi un pollen de mimosa lourd, coloré, parfumé, attirant les insectes, ne fait des dégâts que si on en est proche, au contraire du pollen de cupressacées, petit, léger, transporté par le vent en énorme quantité.
Le diagnostic de l’allergie aux pollens de plantes méditerranéennes débute chez l’Alerglogue par un interrogatoire circonstancié suivi d’un examen clinique. Les symptômes sont essentiellement respiratoires, touchant jeunes et adultes : Rhinite, Conjonctivite, Toux, Asthme et parfois manifestations cutanées, avec, en période pollinique, un impact au quotidien sur les activités.